LA VOIE DU COEUR
LA VOIE DU COEUR DANS LE SOUFISME SECULIER
Le “coeur” est le nom de la maison que je restaure.
Khwâja Mir Dard de Delhi, Inde. Maitre Soufi du lignage Naqshbandi.
La Voie du Coeur fait allusion à un chemin intérieur et universel, un chemin de découverte de la vraie nature de l’être humain et, à partir de celle-ci, de découverte de la Réalité. C’est un chemin qui culmine dans la réalisation que l’une comme l’autre, l’essence de l’être humain et la réalité, sont non-duelles. Cette voie porte aussi le nom de Soufisme. C’est une voie qui - au delà de notre petit moi – découvre et cultive cette nature essentielle, et avec elle, l’amour, la sagesse, la beauté, et la paix. Un chemin qui, même s’il se déroule dans le temps, en vérité, n’en a pas besoin. Cette voie imprègne chaque instant du voyage, rendant le quotidien sacré et célébrant ainsi la plénitude de la vie au jour le jour.
Le coeur, dans ce contexte, ne fait pas référence au siège des émotions ou à des affects sinon à ce que nous pourrions appeler: centre, conscience intime, soi- même, nature originelle, ou le divin. Tout ce qui a été appelé et connu de façons diverses dans les différentes traditions spirituelles et religieuses de l’humanité.
Ainsi, et en résonance avec elles, on le considère doté de vision, -la vision intérieure ou troisième œil-, et c’est aussi la faculté d’aimer et de connaître, l’organe capable de capter le transcendant, et l’espace sans lieu où se manifeste la présense.
Sous cet angle le soufisme est un mode de vie et une expérience, pas une doctrine ou un système de croyance. La Voie du Coeur est une façon d’appeler la voie intérieure existante dans tout chemin spirituel. Pour cela, et bien que je me base sur le langage du Soufisme, je le fais en dialogue avec d’autres traditions car je comprends que tout langage est relatif. Je vois chaque tradition comme une langue qui, en vérité, est incapable d’exprimer l’Inexprimable. Ce sont seulement des doigts qui pointent vers la lune. La couleur de l’eau dépend du verre qui la contient, mais l’eau est l’eau.